Avoir un enfant plus tard. Enjeux sociodémographiques du report des naissances.

Les évolutions de la natalité sont le plus souvent appréhendées à l’aune d’un unique indicateur, le nombre d’enfants par femme. Pourtant, le calendrier des naissances, c’est-à-dire les âges auxquels une mère donne naissance à ses enfants, éclaire utilement les dynamiques sociodémographiques. L’âge de la maternité se révèle, en particulier, être un marqueur social car il s’accroît avec les niveaux d’éducation et de revenus des parents. Aujourd’hui, parmi celles ayant le moins de perspectives sociales, on trouve souvent des filles-mères.
Force est de constater que le calendrier des naissances est naturellement lié aux autres décisions importantes qui rythment le cycle de vie : nombre d’enfants, bien sûr, mais aussi temps consacré aux études et rôle des femmes sur le marché du travail. Même si on a trop souvent tendance à s’alarmer du report des naissances, les âges de la maternité ne sont pas des variables ni des objectifs des politiques publiques ; c’est plutôt le contraire : ils réagissent indirectement à certaines politiques, et peuvent de ce fait en annihiler les effets.
Dans cet opuscule, le calendrier des naissances sert à lire certaines dynamiques sociales, économiques et démographiques propres aux sociétés européennes et, en particulier, aux sociétés française et allemande. Nous mettons en perspective le phénomène de report des naissances qui caractérise depuis plusieurs décennies la démographie européenne en analysant précisément ses ressorts et implications.

Les auteurs

Hippolyte d’ALBIS est professeur à l’université Paris 1 et à l’École d’économie de Paris. Il travaille sur les conséquences macro-économiques des évolutions démographiques et sur la démographie du vieillissement.

Angela GREULICH est maître de conférences à l’Université Paris 1. Ses thèmes de recherches portent sur la démographie, l’emploi des femmes et les politiques sociales. Plus précisément, elle analyse l’impact des conditions du marché du travail et des politiques familiales sur les décisions de fécondité et d’offre de travail des couples.

Grégory PONTHIÈRE est professeur à l’Université Paris Est et à l’École d’économie de Paris, et membre junior de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les interactions entre les variables économiques (production, consommation, bien-être) et les variables démographiques (fécondité, mortalité), dans des perspectives positives et normatives.

Sommaire

Introduction

1. Historique du report des naissances en France
Descendance finale et report des naissances
Deux cas polaires : fécondité précoce et fécondité tardive
Une comparaison avec la démographie de l’Allemagne

2. Le report des naissances implique-t-il une baisse de la natalité ?
La question du choix des indicateurs démographiques
Une analyse de la démographie européenne

3. Pourquoi les couples ont-ils leurs enfants de plus en plus tard ?
Le rôle du niveau d’éducation des femmes
Retour sur la comparaison entre l’Allemagne et la France
Le rôle de la situation des femmes sur le marché du travail

4. Quel rôle pour les politiques publiques ?
Des effets différenciés selon les instruments considérés
Des fondements normatifs difficiles à établir
Quelques implications pour les politiques publiques

Conclusions

Bibliographie

Liste des figures et des tableaux

Accès à l’ouvrage:

Presses ENS

en ligne

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